Douceur de l’ustensile

  Douceur de l’ustensile Tendre compas arpenteur de bocaux Confesseur de chairs suaves Alcool, vinaigre, moût Les petites mains de la tentation Dans des parfums rustres et farouches  Froissent la soie des jours qui passent Un silence d’insectes colore...

Comme la sage bernique

Les nuages – ces grands sentimentaux – ont des visages très expressifs, un peu à la manière des araignées domestiques qui profitent de l’automne pour regagner les angles du plafond (Odilon Redon en a saisi quelques-unes), il faut pour bien faire savoir lever la...

Paroles en l’air

Les corps encore paresseux, sur le sable gravité de l’été finissant par vagues La brise marine transporte depuis des couples, des groupes, au loin, des voix, des bribes, des séquences informatives, faits et gestes Paroles en l’air ils s’insèrent dans...

Soir d’été

Nonchaloir, au jardin qui prend ses aises, faiblesse, impuissance La perdrix niche à même le sol en herbes hautes Plus loin un lièvre, des chevreuils, du sanglier, toutes les figures de Benjamin Rabier, presque Imaginerait-on un instant un jardin qui contiendrait tous...

C’est tout

La chair du terrain, ses odeurs d’huile végétale à l’intérieur du virage, le soleil en contrejour oblique, les gravillons. Les notes de musique subtiles de la roue libre du vélo que l’on pousse à couple. Les doigts qui chantent sur le guidon...

Paramé

La mémoire de Saint-Malo s’éclaire difficilement à la lumière maigre des quais, au risque de se noyer dans des souvenirs profonds. Des premières, comme au cinéma : Route du Rhum, Écrivains Voyageurs (par la suite, ça s’embourgeoise, comme toujours). Des...

Une peur bleue

Au retour de Carolles et de sa falaise (comme Paimpol et sa paimpolaise), un paysage paradoxal, instant géologique évoquant à la fois un avant-monde et son devenir proche (le compte à rebours est en cours et le sable du sablier est épuisable, comme on sait), ,...