Tiens, de l’ail. Toujours le bienvenu, illusion d’un Midi aux portes de la Brie. Ail et oïl sont des cousins lointains, la cuisine parfois les rassemble, au marché par exemple. Celui de Lagny, sur Marne, et celui de Meaux, se ressemblent sous la halle identique. On y voit les couleurs de pays inconnus (l’imagination a ce pouvoir). Citrons, thym, ail, olives : quatuor du cœur qui bat. Nos betteraves indigènes sont naturellement gorgées de sucre, consolation moins inflammable des gens du nord. Par bonheur, ce n’est plus la saison.

Crépitent ça et là des fritures, le bris de verre du charbon de bois au rouge ; le flash du photographe, plus rarement.

Dans le temple voisin, invariablement sont les mêmes qui siègent, qui se couchent ou qui triment.

Ce samedi matin j’étais mal réveillé ; pardon. Le rapprochement est surréaliste, manifestement. Tant pis, on ne peut indéfiniment tenir sa langue.