« Le ciel est pur, la lune brille, j’entends des marins chanter qui lèvent l’ancre pr partir avec le flot qui va venir. – Pas de nuage, pas de vent. La rivière est blanche sous la lune, noire dans l’ombre. Les papillons se jouent autour de mes bougies & l’odeur de la nuit m’arrive par mes fenêtres ouvertes. & toi, dors-tu ? – Es-tu à ta fenêtre ? Penses-tu à celui qui pense à toi ? Rêves-tu ? Quelle est la couleur de ton songe ? – Il y a huit jours que s’est passée notre belle promenade au bois de Boulogne, quel abîme depuis ce jour-là ! (…) » *
« (…) Tu es venue du bout de ton doigt remuer tout cela. La vieille lie a rebouilli, le lac de mon cœur a tressailli. Mais c’est pr l’océan que la tempête est faite ! – Des étangs, quand on les trouble, il ne s’exhale que des odeurs malsaines. Il faut que je t’aime pr te dire cela. Oublie-moi si tu peux, arrache ton âme avec tes deux mains & marche dessus pr effacer l’empreinte que j’y ai laissée. – Allons, ne te fâche pas. – Non, je t’embrasse, je te baise, je suis fou. Si tu étais là, je te mordrais (…) » *
* G. Flaubert à Louise Colet, Croisset le 8 août 46
(extraits ; pour lecture complète c’est ici)
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Belle lettre pleine de passion et de regrets.
La vie en somme…
A vrai dire en lisant votre titre, je me demandais ce qu’était un « poulet démarré », une nouvelle race de poulets normands peut-être….
Bonjour Chris, merci de votre passage ; c’est une façon de dire que le poulet est arrivé à… maturité. Le détail importe, pour qui souhaiterait en prendre soin, et l’élever avec d’autres congénères dans un coin du jardin 😉