Les deux arbres jumeaux encadrent la fenêtre
Et ses petits carreaux blanchis au badigeon
On caresse la vitre et l’on croit reconnaître
Des reflets d’autrefois en leur réflexion
…
(Un homme seul vivait ici et sa compagne disparue
Revenait le jour et la nuit dans les vides discontinus
Comme l’empreinte indélébile des caractères imprimés
Survit aux pages de papier quand le livre est abandonné)
La maison est restée telle qu’ils la bâtirent
Agrégée à la haie ouverte sur un champ
Où les herbes sauvages quand la soirée s’étire
Voient leurs ombres griffer la ceinture du temps
(L’homme parlait de ses voyages imaginaires ou vécus
Peu Quelquefois À la demande de celui qui avait vu
Les souvenirs éparpillés colifichets universels
Piqués aux murs Tout reste à faire disait-il mais avec elle)
Les herbes sauvages effacent peu à peu nos vies…
Très émouvant poème !
Merci Dominique pour ce partage.
Merci Chris, quel répondant, vous me coupez presque l’herbe sous le pied (j’écris ceci pour détendre l’atmosphère !) 🙂
Il faut savoir prendre du champ (artistique aussi).
A bicyclette, s’il le faut !