Les deux arbres jumeaux encadrent la fenêtre

Et ses petits carreaux blanchis au badigeon

On caresse la vitre et l’on croit reconnaître

Des reflets d’autrefois en leur réflexion

(Un homme seul vivait ici et sa compagne disparue

Revenait le jour et la nuit dans les vides discontinus

Comme l’empreinte indélébile des caractères imprimés

Survit aux pages de papier quand le livre est abandonné)

La maison est restée telle qu’ils la bâtirent

Agrégée à la haie ouverte sur un champ

Où les herbes sauvages quand la soirée s’étire

Voient leurs ombres griffer la ceinture du temps

(L’homme parlait de ses voyages imaginaires ou vécus

Peu Quelquefois À la demande de celui qui avait vu

Les souvenirs éparpillés colifichets universels

Piqués aux murs Tout reste à faire disait-il mais avec elle)