un matin au réveil l’air est si léger, si doux
l’orage était sec et l’esprit attentif,
sans distraction, reposé
un Cessna laborieux n’en finit plus de passer, soixante ans de solitude mécanique
les Manouches ne sont plus là, disparus des chemins et des mentalités
rayés de l’Histoire
le jeune paysan ne fume pas de Gitane Maïs en essartant son lot
des herbes sauvages s’animent et s’accordent un répit mesuré, un jeu dérivatif, étirements, souplesse
comme des doigts improvisant une caresse sur la peau
dans la légende on aimerait ça
c’est dimanche
c’est gratuit
c’est instable
on le devine sur un mur resté là pour entretenir la mémoire en péril
l’imagination s’amuse du danger en grande précarité
la mer tapie derrière un nuage de danseuses égarées dans la fable
Et vos photos. Et vos mots.
Touchée. Merci, Dominique.
Touchée mais pas coulée, je l’espère ! (je plaisante, souvenir de « batailles navales » avec d’autres enfants et un crayon et un papier, il y a… quelques années) 😉
Belle petite fumée, on repense au paquet stylé des Gitane, heureux temps où l’interdit était chassé d’un souffle ! 🙂
Les volumineuses « vapoteuses » manquent encore de poésie, c’et certain ! 😉
J’aime vos danseuses ondulant dans les embruns au bord de la falaise, et vos mots qui dansent avec elles !
Elles étaient relativement statiques lorsque je les ai photographiées (près de Cherbourg), mais avec le coup de vent annoncé pour cette nuit, pas de doute, elles seront bien en mouvement !;-)