En dépit de la réalité quantique, dédoublement des ondes-particules, avatars en plusieurs endroits du labyrinthe et solution immédiate, puissance de calcul, création de monnaie et entourloupe à endiguer les marées, il faudra toujours un quart de seconde pour tourner les reins, le torse, accompagner des épaules la rotation du cou et, au détour d’une plaine de vase ou d’un champ de maïs, retrouver dans la seconde qui suit le terrain de son enfance, ses ébats, l’insouciance sans limite ; les jours sans fin, le sommeil inaltérable dans les bras d’une mère, ses baisers si doux et les bêtises à faire au fond du jardin.

Et nous voilà doubles nous-mêmes, aussi imparfaits et éloignés que deux particules élémentaires qui se seraient perdues loin du calculateur. Humains.