Hier soir au crépuscule, quand se lève la Grande Ourse, têtu, indubitable, le merle bleu a sifflé dans l’arbre haut son intuition du printemps. Aucun orage, aucune gelée, aucun dérèglement sous l’orbe des astres ne pourra désormais infléchir l’enthousiasme du chœur sauvage, qui est aussi le nôtre. Le merle, d’ailleurs, quel qu’il soit, nous est familier autant que le rouge-gorge, et bien d’autres, Nous nous sommes redevables en termes de survivance.
Les turricules en surface des lombrics – quelle activité, là-dessous, quelle ribote ! – dont la pelouse, ou ce qui en tient lieu, est parsemée, sont comme les boutons de fièvre d’une terre convalescente. À bon droit, la soignons autant que pouvons, sans compter. L’histoire ne dit pas si le merle, quand il frise le sol à chercher pitance, éprouve le même frisson que le sauteur à skis au glissement des spatules avant d’embrasser le vide.

photo : F.A.
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Le merle se moque peut-être des J.O. coréens ?
Le temps des cerises ne serait donc pas si loin : on en accepte l’augure, et bravo pour les deux photos aux auteurs respectifs (je n’écris pas inclusivement) !
Le merle attend peut-être ceux de Paris pour s’en moquer plus communément ?
Je te sais gré de ne pas être inclusif, la tractopelle n’a pas de sexe.
Au crépuscule un groupuscule de libellules noctambules tient un conciliabule derrière le pied de renoncules…
Que de vibrations…