La Pointe d’Agon, virgule,
N’a pas fini de nous conter
Les adorables minuscules
Vies des amateurs d’étés

Si tôt que l’on frôle la sente
Le sel le sable et les herbiers
Une odeur tenace nous hante
Celle des fruits de mer blessés

De jeunes garçons sous la dune
Beaux et nus comme le ver marin
S’exhibent aux filles importunes
Mus par un esprit coquin

Si un jour le soleil se couche
Et, malheur, ne se lève plus
Une dernière fois sur ta bouche
Je tenterai l’inattendu

Mais à présent l’esprit tranquille
Sans désirs ni tentations
Des brises-vent j’en compte mille
Blanches et noires itérations