Pendant la promenade, un grand frêne faisait des signes incompréhensibles à qui voulait bien l’entendre
Cela sentait le coup fourré
À la fin de l’été, ou peut-être en automne,
déjà (c’était pourtant il y a un bail),
un particulier naïf ou dégagé a confié au papier son secret puis l’a glissé dans la bouteille qu’il venait de vider
La talus l’a absorbée au fil du temps, les filaments mycéliens ont lu la lettre et, ne pouvant jamais garder cela pour eux, puisque c’est dans leurs gènes, ils ont vendu la mèche aux radicelles environnantes dont la fonction (nul hasard, tout ceci est écrit) est de faire circuler l’info vers les feuilles vibrionnantes, mais à la durée de vie limitée, c’est à saisir, ou couic.
Ainsi vivent les souvenirs des vies minuscules parmi les nombril de Vénus, les coucoumelles ou les oreille-d’abbé.





La verdure, hein, ça fait du bien…
Bouteille au vert ou au vent, les écrits volent, Michon joue peut-être au micheton, et les oreilles-d’abbés rougissent à ce qu’elles entendent (des voix célestes de “sœurs” les invitant, si l’on comprend bien le latin, à se défroquer).
La campagne, vue par un œil affûté, laisse deviner des dessous froufroutants. 🙂
Une bouteille à la mousse…un message?
@les filaments mycéliens ont lu la lettre et, ne pouvant jamais garder cela pour eux, puisque c’est dans leurs gènes, ils ont vendu la mèche aux radicelles” 🙂
et j’aime la vie de ces souvenirs
dans le nombril versant d’ici
paré de filaments de coeur
et de beauté sauvage