




J’avais écouté René Guy Cadou une partie de la matinée (c’était avant qu’un météore n’éclaire le ciel breton, et tout autour semble-t-il)
et puis on est allés aux mûres pour se noircir les doigts (et zébrer les mollets)

Les mûres n’ont pas besoin de cette délicate Hespéride pour se défendre, elles le font bien par elles-mêmes. Le roncier est plus menaçant que le meilleur fil de fer barbelé (appelé d’ailleurs dans l’usage rural ronce artificielle).
Je n’ai pas souvenir, enfant, d’après-midi passées à la cueillette. La mémoire est défaillante sur ce point. Pourtant j’imagine mal ma mère, instruite à la campagne jusqu’aux prémices de sa vie adulte, se dispenser d’une occupation de saison qui lui ressemblait tant.
Par conséquent je lui dédie ces (trop) nombreuses photos d’un dimanche qu’elle reconnaîtra peut-être, dans son ailleurs indéfinissable, si proche et si lointain.









(et puis la brume est venue, à force de chaleur et à mesure de l’avancée du soir ; il était temps de rentrer
aussi, le noyer mort est toujours debout)

Finalement tu aurais pu participer – avec un diaporama qui vaut mieux qu’un long discours – à la “confrontation” des cinq Verts (dont un clown en veste jaune) pour la Primaire écolo !!! 🐸🦚🍀🍃🌱🌿
Oui, j’ai vu cette pitoyable démonstration. Ces gens-là considèrent l’écologie depuis leur maison de campagne, semble-t-il… 🙂
ce noyer que je reconnais
sa beauté restée imprimée –
et la maison aussi…
puis ce poème de Cadou
que j’ai l’impression de reconnaître
sans pourtant l’avoir jamais lu…
merci, Dominique
pour vos mots, vos photos
les mûres, la brume…
et la douceur chaque fois assurée
d’être ici
Merci Caroline, à nouveau, pour votre fidélité au blog, celui-ci parfois fragile…
me fait rêver soixante ans que n”ai plus eu ce plaisir ! (juste les confitures mais ça ne remplace pas !)
L’exercice est périlleux ! Mais une canne, détournée de son usage habituel, peut servir à dompter les épines. Merci de votre passage.
La cueillette des mûres, en essayant de ne pas toutes les manger pour qu’il en reste pour la confiture, est un de mes plaisirs de fin d’été aussi. J’aimerais sentir l’odeur de la confiture mijotée par mes enfants depuis l’au-delà ! C’est une belle idée…
Pour le moment ils se contentent de la déguster. J’aime laisser les fruits entiers pour les sucer ainsi comme autant de bonbons bleu-noirs gorges de sucre. Chacun ses vices…
Et chacun s’évertue ! 🙂 Merci Chris.