Par delà la fenêtre immense de la nuit,
Une lune cruelle et parcimonieuse
Se joue d’un air absent, fièvre silencieuse

L’herbe nouvelle et impudique caresse les orteils
Du cerisier de cabaret
En déshabillé de soie

La lune est une drôle de fille
Joueuse et résignée
À la peau blanche et douce, ensommeillée

La lune, proche témoin muet de nos vies trop humaines