En longeant le Morin dans Crécy, petite Venise noyée des eaux, donc verte comme le Marais poitevin ; morigénant sous pluie tiède mais chagrine, vent nul, clapotis minuscule, de rares passants en petits groupes ne rient pas sous cape ou K-Way, on dirait des pèlerins, des pénitents ou des liquidateurs après un accident nucléaire. Plus loin, une usine de reconditionnement de sciure de bois, ou bien le dos d’un supermarché, ou encore une usine à lait. Mais c’est peut-être l’arrière-boutique d’un facteur d’orgue, qui sait ; la carte IGN est muette sur ce point. D’ailleurs, un train siffle au loin, et son rythme approchant est entraînant. La fugue continue.
…
la vache de belle photo (on dirait un Corot) (magnifique) (en haut, pas celle du facteur d’orgue)
Merci, je n’ai pas eu grand chose à faire, puisqu’une application sur le smartphone s’occupe de tout, mais peut être qu’une Intelligence Artificielle a noté dans sa mémoire la présence de Corot ici en 1873, ainsi que l’explique une plaque en marbre.
Si l’on s’enfonce plus avant, il y a peut-être des coraux… ?
Ah oui, des coraux, c’est une plongée à envisager ! 🙂
On attend la suite de la fugue avec délectation, petite musique de toutes les couleurs, distillée note par note, glissant dans ces tuyaux de l’orgue magique de la fée des eaux…
Bref ! Quel plaisir de vous lire 🙂
On a croisé l’orgue, et l’on tâchera d’éviter l’ogre 🙂
je te l’ai empruntée aujourd’hui – je te la rends demain… (merci d’avance) (devant le fait accompli, certes)
Tu as bien fait (je n’ai rien vu)