Pendant le confinement les morts reviennent nocturnement, jusqu’ici tout va bien, mais ils nous prodiguent leur tendresse, comble de la cruauté. Il faut leur pardonner, ce ne sont plus des spécialistes du réveil. C’est peut-être l’occasion, quand on en a la force, de fouiller les différends qui nous animèrent à leur encontre et de clore le débat, jusqu’à la prochaine catastrophe.
L’une de nous deux ici a perdu l’odorat subitement au début de la saison sèche. Cela revient progressivement, en commençant par les odeurs fortes : whisky, thym, ail, excréments. La ligne forte des choses, donc. C’est l’occasion, là aussi, de sillonner les petits bonheurs qui nous entourent et d’en exprimer le suc, jusqu’au prochain ravissement.
(alors le geste, la route, les autres)
Beaux aperçus de ton environnement… 🙂
Merci, c’est l’occasion de fouiller dans les détails !
une bonne idée que de se pencher sur celles et ceux qui sont partis,même si c’est cruel : ça rendrait le présent presque supportable – en noir et blanc – comme une radiographie… c’est bien beau…
C’est toujours de la débrouille, en fin de compte !
Noir et blanc sublimatoire.
Couleurs du deuil selon les cultures ou des rêves parfois.
Merci pour ces dentelles de détails.
La désaturation est parfois nécessaire ! 🙂 merci de votre passage