Dans la tristesse des invendus noircis de pluie et de rosée, dans le contrejour des apparences, le terrain domestiqué à l’excès devrait être rendu aux bêtes sauvages
elles nous observent depuis les âges avec les mêmes yeux
inchangées, elles auront vu naître d’autres espèces
s’armer d’impatience à la saturation
elles les regardent encore du même œil indifférent
avant d’être tuées par ceux qui puisent leur geste dans l’amour de la nature (aimeraient-ils David Hockney, improbable hypothèse, qu’ils en lacéreraient sans doute les toiles numériques)
En bref, libre est la voie, venez
avec vos poux, vos tiques, toute la ménagerie du vivant sous la fourrure
vos crocs, griffes et muscles précis, gestes a minima
Bandes de blaireaux, renards et musaraignes
orvets et limaçons
Le moment venu, vous connaitrez peut-être un semblant de résistance, qui sait
avant l’hiver, la campagne se joue des tours de force de l’âge, ultime parade érotique
certains parfums enivreraient les plus paisibles et les moins belliqueux
proies si faciles
fureur et tremblements de quat’sous
L’automne en son jardin
Fait la part belle
Aux libres pensées
La saison s’y prête effectivement. Merci Chris, pour votre venue
Beau pandemonium, la nature comme une autre culture (des pommes, par exemple) où la couleur s’étale sans pinceaux et en privilégiant des teintes dites “primaires” (le président de la République pourrait jouer avec sa palette au lieu de s’approprier le drapeau national pour ses petits jeux personnels), bientôt tout le monde “en campagne” ! 🙂
Dommage ! Ce fut la seule idée claire de VGE durant son septennat.