La pluie trouve toujours quelque chose à laver

même l’oubli,

J’ai regardé s’asseoir un danseur

quatre-vingts ans bien sonnés

il a fait le geste d’allumer une cigarette,

bras suspendu en un Calder

pour assurer sa cavalière,

oiseau du même âge

il ne la caresse que d’un œil

rivé au mouvement, synchrone

des fils invisibles taillent la route

parmi les autres

On a tous un jour ou l’autre croqué la pomme

sans intention de la donner

Puis le corps démaquillé, sa fatigue, la débandade

dans le faux sommeil du labyrinthe des trains-couchette