Quelquefois le ciel est pur. Le regard aligné sur la Voie lactée, loin des lumières de la ville, la rétine s’acclimate. Des étoiles et quelques planètes de belle magnitude sont les premiers signaux puis se dessinent, lentement, progressivement, les constellations et jusqu’aux galaxies, spirales, barrées, elliptiques, irrégulières. Pierres précieuses serties dans la nuit pour se protéger des ténèbres. Déchiffrer ces divinités d’une tête froide relativise l’accès aux certitudes. Paradoxal firmament, ci-dessous luxe suprême ou pauvreté absolue

Bruit de fond

Au-dessus du chemin, la distance à coulisse sonne la plasticité du temps (de l’utilité du cou, son impeccable torsion de haut en bas)

Nos os, diversement appréciés par la terre, quelquefois rendus en vrac aux vivants par l’invisible et immuable glissement de masse d’un talus. Aussitôt divertis par l’ivraie, le pissenlit, la consoude. Les bruits de bottes en caoutchouc floquent au sol des paradis spontanés, avec dans le dos la Comédie humaine, là où les proximités supposées se retournent comme un gant sur l’oubli et la disparition

Expulser, on sait faire

Va comprendre