Le vent, donc
le vent qui rappelle en sifflant de ne pas s’inquiéter des journées qui passent trop vite,
des petits papiers perdus, sans doute envolés,
des papiers qui disaient, je crois, de se souvenir de
mais de quoi
pardon, dit le rire, pardon dit le vent
les mouettes ont l’air de trouver ça drôle
on les dirait complices du vent
le chien a du mal à retrouver sa trace
il zigzague comme un homme ivre
ivre de vent et d’herbe mouillée
sous le ventre et sur la truffe
la ligne étroite de la sente ressemble à une toison féminine
comme dans une histoire ancienne
(il n’y a pas de quoi se tordre les côtes)
il suffisait d’être au moins deux, plus ou moins par hasard
et le chemin revient sur ses pas
vent de face, gaillard d’avant
les roseaux sauvages se dépêchent de rentrer avant la pluie,
(photos : Quettreville-sur-Sienne, le 18 août 2021)
Vous avez su capturer le vent (ce qui est un exploit) les roseaux, vos complices, l’ont avoué. Les mouettes en rient encore.
Merci pour Bach, et vos mots envolés dans cette fin d’été.
Le vent étant profus, il était moins difficile d’en extraire quelques bribes 🙂
e les mots jouent dans le vent
Rouleaux d’été, caresses sans éoliennes, le tableau musical est en place… 🙂
Une promenade tranquille 🙂
Émue.
Et ce poème. Son souffle.
Merci, Caroline