Dans la librairie-papeterie, première table en entrant sur la droite face au comptoir (la caissière, souriante la plupart du temps est un sosie de Mylène Farmer, et des CD de celle-ci – étant plus célèbre que celle-là – sont en vente 21 euros sur un présentoir adjacent, curieuse et attendrissante expérience de strabisme spatio-temporel) je feuillette le livre récemment paru chez Quarto « Christian Bobin, Les différentes régions du ciel » (26 euros, il faut choisir) jusqu’à la page 23, doux hasard. Sous le titre « Avec mon bec de rossignol je cogne le papier blanc » :
C’était en décembre, ce mois où les cadeaux comme des coups de gourdin menacent.
Rien qu’une phrase cette fois, saluer la compagnie, quitter le magasin l’esprit léger
Retrouver l’herbe des prés dans les champs adjacents, en faire des bouquets translucides comme autant de petits cadeaux étoilés à glisser dans une enveloppe en papier cristal ; souffler dessus et à l’intérieur de ses gants poudreux ; attendre le passage du facteur très sérieusement
Rien de bien compliqué, en somme (et en contrejour)
euh rien de compliqué peut-être mais bien beau Monsieur
Belle légèreté du soir.
😊
les arbres ne sont pas des sapins, ils échappent ainsi à la fête et s’en réjouissent de leur côté (ils feront peut-être des gourdins, un jour lointain ?)… 🙂
On peut éventuellement les transformer en lance-pierres 😀
Jardin de givre ou de rosée? se serait demandé Émile.
Chez nous la neige a neigé.
Dans la région, on travaille le bronze (pour les cloches et clochettes).
Après tout, comme pour le verre ça démarre par un brasier 😊
(pour l’heure, la saison est aux brumes et brouillards…)
J’ai tenu pour acquis qu’Émile Nelligan était connu en France.
Un brin de chauvinisme, on dirait.
Dans mon commentaire, je faisais allusion à son poème Soir d’hiver…
https://lesvoixdelapoesie.ca/lire/poemes/soir-dhiver
Merci de cette précision ! Il faut reconnaître, j’étais passé à côté…