
dans une passe, rubis latent
bucolique atonie
un merle bénévole
son chant nécessaire
le pas des chasseurs
au rond-point, décor crasse
deux voitures, un couple en jaune, non ils sont trois
un bidon de braises
sur le tour trois vieilles pancartes
des mots toujours neufs
en une du journal sur le bar, une photo
Macron
le texte dit : pragmatique
tic-tac tic-toc fait la pendule
où chante aux heures un vieux coucou
à la radio Marie Laforêt
discrète comme son nom
chante mon amour mon ami
c’est simple, pour plus grand monde
sinon une table de vieillards
dans le verre et au-dessus
l’alcool serpente en danse orientale
mais les jambes ont une idée bizarre
sortir dans la rue
faire un tour de ville
on y a mis des trucs pour Noël
sans risquer les allumer
ça fait comme des coquillages morts
des algues, une laisse de mer
ça pue
sous une vitrine un jeune homme gît
immobile emmitouflé sur le trottoir
les yeux ouverts sur le vide
seule une passante a osé
s’accroupir
pour lui parler
lui demander
s’il va bien
oui
il est en vie

Ah oui, il va falloir encore se taper les guirlandes au-dessus des têtes (se faire enguirlander toutes les fins d’années), les vitrines illuminées, les cohortes d’acheteurs dans les magasins…
Il reste encore la crèche, havre de repos, où on n’ira pas (sent-on l’odeur catholique du passé ?). 🙂
Il y a des gens qui, tous les soirs, ne savent pas où « crécher », et peu importe la « confession », quand elle existe (?) de ceux qui leur viennent en aide…
et nous l’aimons notre monde, peut être pour celle qui s’accroupit
Nous l’aimons absolument, et merci de votre passage !
Dominique moi la crèche j’y tiens… mais ça n’a aucun rapport avec la
un haiku?
il est bien rare qu’on y arrive,
et pourtant, ici, cela y ressemble fort…