Nonchaloir, au jardin qui prend ses aises,
faiblesse, impuissance
La perdrix niche à même le sol en herbes hautes
Plus loin un lièvre, des chevreuils, du sanglier, toutes les figures de Benjamin Rabier, presque
Imaginerait-on un instant un jardin qui contiendrait tous les autres, un jardin de Babel à la manière de la bibliothèque de Borgès (mais en miniature, comme le cabinet d’amateur de Perec. On se prendrait au jeu parfois, le nez perdu dans l’infini kaléidoscope d’une fleur)
L’activité mentale diffère peu de celle qu’on a au volant, sur une longue route
Du courage, trop peu, juste ce qu’il faut pour garder la force de ne pas trop peiner ceux qu’on aime ; ça, déjà
L’effroyable haine des pauvres, tristes jours, tristes soirs
Et les génisses investissaient les abords du noyer mort au solstice radieux, exactement
Tant de vie dans ses fibres, ses racines
Sous le ciel flamboyant
derrière les nuages
le mot “nonchaloir”, le reste du texte et les photos…. vous me faites un bien fou
J’étais moi-même très enjoué de retrouver le mot dans le dictionnaire, et… de l’écrire !
Merci pour la beauté toujours…
et l’histoire d’un tableau
jailli d’entre les herbes hautes…
et pour la force
de ne pas peiner ceux qu’on aime…
et pour la mort enracinée
près du soleil couchant…
Merci Caroline.
C’est curieux, les perdrix, à la saison, laissent des empreintes de la taille de leur ventre dans la terre chaude, près de la serre ou du talus. Il m’en aura fallu du temps pour deviner les traces de leur passage…
Superbe en tout point.
Je vois le jardin d’ici.
Jardin des délices (un Jérôme Bosch pacifié). Belles photos au coucher (et au lever)… 😉
La poésie habite l’écriture délicate de Dominique et nous enchante avec bonheur, toujours.
Merci, Jacques.
Nonchaloir avec Rabier, Borgès, Perec…
mais que faire en un jardin à moins de nonchaloir ?
Errer nonchalamment au Mont des Avaloirs ! 🙂